La réponse antipollution est basée sur l’évaluation de l’accident initial qui est complétée, tout au long des opérations, par une révision régulière de la situation. Les résultats de cette évaluation fixent les actions à mener. Les options restent cependant peu nombreuses, et souvent, l’intervention se résume à un suivi de la pollution. Les opérations de lutte en mer sont complexes et limitées mais les capacités de réponse se développent peu à peu, notamment grâce à la coopération entre les pays.
Lors d’une pollution majeure, l’information du grand public se fait principalement par l’intermédiaire des médias (télévision, presse, Internet, réseaux sociaux). La communication fait partie intégrante de la gestion des situations de crise. Les personnes chargées de la communication travaillent en relation directe avec le responsable de l’intervention.
« Lorsqu’il y a un événement en mer avec des produits toxiques, pour moi, la première chose, c’est d’arriver très rapidement à un plan de communication avec le Préfet maritime, en relation directe avec le Premier ministre.
La particularité de ma fonction c’est qu’il faut une bonne connaissance du terrain et de tous les médias. Je pense qu’il faut aussi être un professionnel de la mer et connaître ce qui se passe sur l’eau. C’est nécessaire pour vulgariser le propos auprès des journalistes et s’assurer qu’il n’y ait pas d’erreur d’interprétation sur les positions et les dires de ceux qui mènent la lutte.
On se prépare aux événements de mer en permanence grâce à des exercices. Si une crise intervient et que nous sentons qu’elle prend de l’ampleur, nous basculons en organisation de crise avec une salle médias et un centre de traitement de crise. Ce dispositif nous permet de donner des rendez-vous très concrets à la presse tout en préservant le travail des opérationnels pour ne pas les gêner. »
Capitaine de frégate Marc Gander, porte-parole du Préfet maritime de l’Atlantique, France.