Les équipages de navires et les unités d’intervention doivent avoir à leur disposition des stocks d’Equipements de Protection Individuelle (EPI). La composition et l’importance de ces stocks sont étroitement liées à la nature et à la quantité des substances manipulées ou susceptibles de l’être.
Un EPI pour la lutte antipollution marine est constitué d’une protection vestimentaire, à usage unique ou réutilisable, souvent associée à une protection respiratoire. En complément, différents accessoires peuvent s’avérer indispensables pour assurer une protection optimale de l’opérateur : gants, bottes, lunettes, casque et bouchons d’oreille. La matière dont ils sont constitués varie en fonction des substances auxquelles ils doivent résister et des circonstances de l’intervention.
Les standards européens définissent six types de tenues (notés de 1 à 6) en fonction de leur niveau d’étanchéité. Parallèlement, le Canada et les États-Unis possèdent leur propre classification qui regroupe à la fois les protections vestimentaires et respiratoires (notées de A à D). Il n’existe pas de corrélation directe entre les deux standards mais certains rapprochements sont possibles. Par exemple, un type B américain peut être assimilé à un type 3 européen.
Les appareils respiratoires filtrants (ARF) se composent d’un masque étanche et d’une cartouche qui contient un filtre adapté à un ou plusieurs gaz. Ce sont des appareils compacts et légers mais spécifiques à un type de produit.
Les appareils respiratoires isolants (ARI) sont des dispositifs plus encombrants que les ARF. Ils permettent d’évoluer dans une atmosphère asphyxiante car les personnes qui les portent respirent l’air comprimé contenu dans la bouteille.
Un appareil respiratoire isolant (ARI) donne une autonomie d’action de 20 à 45 minutes suivant la nature de l’intervention effectuée et le type d’équipement utilisé.
Poster récapitulant les différents équipements de protection utilisés, en Europe, lors de déversements en mer de substances nocives potentiellement dangereuses : www.arcopol.eu/_docs/resources/ACT4/FichasFR/Ficha_2_EPIs_FR_web.jpg
L’Organisation Maritime Internationale (OMI) a développé un large éventail d’outils, y compris des cours de formation modèle, des manuels et des documents d’orientation pour aider les pays à développer leurs capacités pour faire face aux incidents impliquant des substances nocives et potentiellement dangereuses. Les états peuvent aussi demander l’assistance de l’OMI, à travers son programme intégré de coopération technique et ce, afin de satisfaire aux obligations et à mettre en oeuvre les dispositions du Protocole OPRC-HNS de 2000 sur la préparation, la lutte et la coopération contre les événements de pollution par les substances nocives et potentiellement dangereuses.
Mise à jour : 18/02/2016